Le Trias (T) est discordant sur des Gneiss (G) et est surmonté par le Lias (L) plissé. Au dessus, le granite du Rochail (G) chevauche cet ensemble. Remarquons la pente herbeuse à gauche de Villard Notre Dame (VND) qui représente approximativement la surface de discordance G-T. Cliquez sur la photo pour voir l'interprétation.

La figure ci-dessus, empruntée à Sue et al. (1997) décrit bien la structure. Ces auteurs montrent que la faille inverse chevauchante est le résultat du basculement d'une faille normale bordant un hémi-grabben (=inversion tectonique). A gauche, on observe le Trias plissé lors de ce basculement.
Notons que la schistosité coupe les deux plis à droite de la figure. Cette schistosité, contemporaine du chevauchement, est nécessairement postérieure à ces plis : ceci montre l'évolution de la déformation au cours du temps. Au début du serrage alpin, les plis apparaissent avec un plan axial vertical (comme les plis de la Paute) ; lorsque la faille s'inverse, le plan de schistosité, parallèle au plan de faille, recoupe les 2 plis.

En poursuivant la montée du Vallon des Sources jusqu'au dessus du refuge des sources, on observe une structure semblable : le Chevauchement du Rochail.

En conclusion, nous pouvons compléter le schéma proposé pour expliquer le Bassin de Bourg d'Oisans et la faille d'Ornon avec une troisième étape d'inversion tectonique : le plan de faille est basculé et son pendage s'inverse.

Lorsque le raccourcissement devient important, l'interprétation de "pincées" sédimentaires ou "synclinaux" coïncés entre 2 massifs cristallins, n'est pas facile ! Ce sont, par exemple, la pincée d'Ailefroide (Massif des Ecrins), le "synclinal" de Chamonix ...

Voir aussi la page de M. Gidon.

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