La matière organique des sédiments oligocènes de la Limagne s'est transformée en bitume. Ce bitume, peu dense, s'il n'est pas piégé par des roches imperméables, remonte vers la surface. Le site le plus spectaculaire est le puy de la Poix , aux portes de Clermont-Ferrand où le bitume sourd (GPS : 3°08'48"-45°46'55"), mêlé à de l'eau salée.

Des bulles de méthane et H2S crèvent la surface noire du bitume.

Lorsque le bitume transite vers la surface, il imbibe les roches perméables, comme les stromatolithes de la carrière de Gandailhat :

Par contre les barres de calcaire sont en principe imperméables, sauf si elles sont fracturées, ce qui est souvent le cas.

Le bitume migre vers la surface à la faveur de ces fractures. Celles-ci sont badigeonnées de bitume.

Pour bien apprécier le mode de migration vers la surface, on peut aussi se rendre à la carrière qui domine la ville de Cournon d'Auvergne (GPS : 3°11'38"-45°44'39"); attention de ne pas s'approcher de la paroi peu stabilisée. Les fractures verticales découpent la carrière :

Les fractures verticales découpant la carrière sont « beurrées » de bitume.

Dans les fissures les plus épaisses, le bitume suinte.

Sur les fissures peu épaisses, le bitume dessine de superbes dendrites...

... dont voici le détail :

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